Quantité de films sont actuellement mis en libre accès sur une multitude de plates-formes. Profession Audio|Visuel vous propose dix pépites cinématographiques qui ont marqué l’histoire du cinéma, à découvrir ou à revoir en ce temps de confinement.
M le maudit, Fritz Lang (1931)
Un homme qui siffle dans la pénombre, un ballon d’enfant qui rebondit sur les murs de la ville… Ce chef-d’œuvre incontournable est le premier film parlant de Fritz Lang. Censuré puis interdit par le régime nazi, M le maudit soulève la question de la justice et de la responsabilité des personnes psychologiquement atteintes dans leurs actes.
À voir sur YouTube
Ma nuit chez Maud, Éric Rohmer (1969)
Quatrième film des « Contes moraux » d’Éric Rohmer, tout en humour et en subtilité, Ma nuit chez Maud vous invite dans l’intimité d’un homme (Jean-Louis Trintignant) et d’une femme (François Fabian) en huis-clos, autour de questionnements philosophiques et spirituels mais surtout amoureux. Des dialogues tout en finesse, une photographie sobre et élégante et un jeu d’acteurs irréprochable.
À voir sur Arte.
Le père de mes enfants, Mia Hansen-love (2009)
Ce film est un hommage à Humbert Balsan, producteur indépendant et immense cinéphile, qui mit fin à ses jours en 2005. Le père de mes enfants dresse un portrait assez peu commun du monde du cinéma à travers les tribulations d’un producteur acharné et passionné qui se démène tant bien que mal pour parvenir à faire exister ses films et défendre son idée du cinéma.
À voir sur Arte.
Coup de torchon, Bertrand Tavernier (1981)
En hommage à Jean-Pierre Marielle, décédé il y a un an, nous avons sélectionné ce thriller, entre drame et comédie, devenu un classique du cinéma français. Une bonne porte d’entrée au cinéma de Bertrand Tavernier, si vous ne le connaissez pas encore !
À voir sur OK
La chute de la maison Usher, Jean Epstein (1928)
Mis en ligne gratuitement par la Cinémathèque Française, ce film est l’adaptation de la nouvelle éponyme d’Edgar Allan Poe. Sur un scénario de Luis Buñuel, Jean Epstein nous invite dans un univers sombre et surnaturel, sur les thèmes de l’amour, de la mort et du deuil. Influencé par l’expressionnisme allemand, entre réalisme, romantisme morbide et fantastique, La chute de la maison Usher reste en tête par son identité esthétique aussi envoûtante qu’inquiétante.
À voir sur HENRI
Paris, Texas, Wim Wenders (1984)
L’INA offre exceptionnellement trois mois offerts vers de nombreux films et séries en streaming ! Parmi eux, l’incontournable Paris, Texas de Wim Wenders, Palme d’or en 1984. Film préféré de Kurt Cobain et d’Harry Dean Stanton, l’acteur principal du film, Paris, Texas montre la quête d’identité d’un individu du désert texan, à la recherche de la mère de son fils.
À voir sur l’INA
Notre-Dame de Paris, rosace du monde, Paul Barba Negra (1978)
C’est le documentaire de notre sélection : Notre-Dame de Paris sous toutes ses coutures, avant le terrible incendie qui l’a ravagée au printemps 2019, accompagné par la voix-off de Michel Bouquet.
À voir sur YouTube
Mouchette, Robert Bresson (1967)
À découvrir sur le site de l’INA également, adapté d’une nouvelle de Georges Bernanos, Robert Bresson dira de Mouchette : « Mon film remue des choses cruelles, sans appuyer et sans les concrétiser : l’alcoolisme, la calomnie, la médisance, l’envie. J’y montre des regards qui tuent. » À noter que Au hasard Balthasar est aussi disponible sur la plate-forme.
À voir sur l’INA
La vérité, Henri-Georges Clouzot (1960)
Véritable film d’atmosphères, adoptant les conventions du film de procès, Clouzot nous livre une critique acerbe d’une société bourgeoise hypocrite aveuglée par ses certitudes ainsi qu’une justice condescendante, accordant plus d’importance au respect des bonnes mœurs qu’à la lecture des règles de droit. Probablement le meilleur film de Brigitte Bardot.
À voir sur YouTube
Muriel, Alain Resnais (1963)
Muriel ou le temps d’un retour est l’un des rares longs-métrages d’Alain Resnais à avoir une narration linéaire. Il est aussi l’un des rares films à parler ouvertement de la guerre d’Algérie et de ses traumatismes, sans avoir été censuré. L’historienne Raphaelle Blanche dira de ce film : « Muriel est, de tous les films qui existent sur la Guerre d’Algérie et qui abordent le thème de la torture, celui qui pousse le plus loin la réflexion sur sa représentation. Depuis 1963, aucun autre réalisateur n’a réussi à faire comprendre aussi profondément ce qu’a pu être le choc de la confrontation avec la pratique de la torture pour des appelés français. »
À voir sur l’INA.