La mise en place du pass sanitaire aurait entraîné une perte de 7 millions de spectateurs, perte que le ministère de la Culture a décidé de compenser par un plan de compensation de 27 M€ en faveur de l’exploitation et de 7 M€ pour la distribution et la production.
Le 21 juillet dernier, le gouvernement décidait abruptement d’imposer un pass sanitaire, en dépit de toutes ses promesses et déclarations antérieures, dans les établissements culturels recevant du public. Parmi ces derniers : les salles de cinéma. Cette décision, prise sans concertation et annoncée à la dernière minute (à peine une semaine plutôt), n’a permis à aucun lieu culturel de pouvoir anticiper, en adaptant notamment son approche et sa communication pour les publics concernés.
Un premier bilan concernant la fréquentation des salles de cinéma a été réalisé à la fin du mois d’août. Résultat ? Une perte d’environ 7 millions de spectateurs, « avec des répercussions importantes sur l’ensemble des autres maillons de la filière et notamment les distributeurs et producteurs », explique un communiqué du ministère de la Culture.
L’attente du secteur, partagé entre colère et lassitude, était forte. Roselyne Bachelot a profité du 76e congrès de la Fédération nationale des cinémas français, à Deauville, pour annoncer un plan de compensation de 34 millions d’euros, « pour compenser cet impact et préserver la dynamique de relance ».
« Après une année particulièrement difficile, je remercie les professionnels du cinéma qui ont su s’adapter tout au long de cette période si complexe, a expliqué la ministre de la Culture à la FNCF. Les échanges constructifs entre le ministère de la Culture et les organisations professionnelles ont aidé à la mise en place rapide, avec le Centre national du cinéma et de l’image animée, de dispositifs d’aides efficaces, simples et adaptés à chaque situation. »
Concrètement, ce nouveau plan d’aide sera doté d’une enveloppe de 27 M€ en faveur de l’exploitation et de 7 M€ pour la distribution et la production. Les modalités précises du nouveau plan seront finalisées dans les jours à venir par le CNC, affectataire de cette nouvelle dotation, en concertation étroite avec les représentants des différentes professions.
« La filière est désormais entièrement tournée vers les enjeux de demain : continuer à réinventer l’expérience cinéma et partir à la conquête de nouveaux publics », a conclu Roselyne Bachelot. À condition que de nouvelles mesures brutales et soudaines prises par le gouvernement ne viennent pas enrayer cette dynamique que nous espérons de tous nos vœux.
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