Elles sont distillées au gré des annonces et au cours d’un été malmené par le coronavirus. Différentes aides ont été annoncées pour le monde de la culture depuis le début. Profession Audiovisuel fait le point.

Le cinéma

Lors de l’ouverture du Festival du film francophone d’Angoulême (FFA), l’un des premiers à avoir lieu après la crise, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que le soutien à la création cinématographique serait renforcé par l’État à hauteur de 165 millions d’euros.

Dans le détail, le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) verra ses moyens renforcés par l’État de 165 millions d’euros, auxquels s’ajouteront des financements en faveur des investissements d’avenir. Les professionnels ont déjà bénéficié du fonds pour les films et séries de 100 millions (dont la moitié par l’État, l’autre par un pool d’assureurs mutualistes), afin de les inciter à sortir les films durant l’été.

L’audiovisuel

Les producteurs télé devraient, eux aussi, bientôt bénéficier en prime d’un nouveau soutien financier de l’État. Un fonds d’indemnisation pour les producteurs de flux (jeux, divertissements, etc.) serait ainsi en voie de finalisation au ministère de la Culture, rapportent Les Échos.

Il s’agit d’une aide pour les programmes interrompus à cause de la crise sanitaire. Chaque sinistre devrait être plafonné à 800 000 euros et une franchise resterait à la charge du producteur. Ce fonds « va être fort utile, puisqu’on est tous à la merci d’un mauvais coup du sort« , se félicite, toujours dans Les Echos, Nicolas Coppermann, président du Syndicat des producteurs et créateurs de programmes audiovisuels (Spect). Il reprend le modèle du fonds pour les films et séries, abondé de 100 millions dont la moitié par l’État, l’autre par un pool d’assureurs mutualistes.

L’audiovisuel public va bénéficier d’une aide de 70 millions d’euros, et l’ensemble des industries culturelles et créatives obtiendront une enveloppe de 400 millions d’euros sur cinq ans (dans le cadre du quatrième plan d’investissement d’avenir). Les médias publics jouent en effet un rôle crucial dans l’équilibre de l’écosystème de la création. Leurs dépenses de programmes et d’investissements dans la création financent l’ensemble de la filière en amont (auteurs, producteurs, interprètes…), une filière particulièrement touchée par la période de confinement. Une dotation publique exceptionnelle de 70 millions d’euros permettra d’amortir les effets de la crise.

La photographie

Les photographes ont différents statuts, qu’ils cumulent le plus souvent : ils peuvent ainsi être artistes-auteurs payés en droits d’auteurs, auto-entrepreneurs en factures, photographes de presse en salaires ou artisans. Ces diversités de situation ont compliqué l’obtention d’aides de la part de l’État. Le fond de solidarité était ainsi d’abord destiné aux auto-entrepreneurs, puis a été élargi aux artistes-auteurs sur demande des syndicats et organisations professionnelles.

Cette aide permet aux photographes de toucher jusqu’à 1 500 euros par mois s’ils observent une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % par rapport au chiffre d’affaires de 2019 sur la même période ou en moyenne sur l’année.

Jacques GUILLOUX

 

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