Le parc à thèmes vendéen n’en a pas fini d’éblouir de ses créations. Désormais, ses décors, comme son savoir-faire multiple, sont mis à disposition des équipes de production et de leurs caméras. Quiconque voudra tourner à travers les époques n’aura qu’à poser ses valises au Puy du Fou.
L’éblouissement de sa Cinéscénie a fait toute la réputation du parc à thèmes français, avec ses feux d’artifice et l’enchantement de ses costumes, ses jets d’eau et la beauté de sa musique. Depuis les années 1990, ce spectacle nocturne a été suivi de tant d’autres qu’il est dorénavant possible de parcourir l’histoire de France à travers ses grand thèmes épiques. C’est pour mettre en valeur ce parc « unique au monde » que la société Épique Studio est née : elle vise à instaurer un pôle de production au sein du Puy du Fou. Son directeur, Augustin de Belloy, veut ainsi offrir « un terrain de jeu créatif », quasi illimité, et un pôle de services utile à tout projet mû par l’imagination.
Une diversité des décors naturels, fabriqués ou à faire
D’un château l’autre, d’un stade gallo-romain à un bourg de la Belle Époque, en passant par des villages médiévaux et des bâtiments de l’époque contemporaine, toutes les époques sont à disposition.
Mais ce ne serait rien si l’on n’évoquait pas l’immense terrain de 400 hectares de nature dans lequel ces 55 hectares de décors sont dispersés, et dans lequel on peut trouver champs, étangs, forêts et chemins. Il faut ajouter à tout cela deux studios, de 600 et 2600 m2, dont le dernier est inondable et permet donc de « créer de grands miroirs d’eau ou des scènes sous la pluie », tout en sachant qu’il est également possible de créer de nouveaux décors. Cela permet aux équipes de tournage de passer d’un décor de stade gallo-romain à un champ, par exemple, au même endroit.
Ainsi, quand Augustin de Belloy rencontre à la fin de l’année 2020 Nicolas de Villiers, le directeur du Puy-du-Fou, « le désir de créer un projet autour de l’audiovisuel » arrive sur la table. « Très vite, nous nous sommes rendu compte que le Puy-du-Fou avait un gros potentiel, déjà là, à valoriser, explique Augustin de Belloy. D’où l’idée du studio audiovisuel. En trois mois, Épique Studio a été lancé. »
Les demandes affluent déjà. Ils sont en discussion pour plusieurs longs-métrages et viennent de signer pour une publicité d’un gros annonceur dans le milieu de la technologie, après avoir collaboré avec Miss France en décembre.
Aider les équipes de production à atteindre leur but
L’autre proposition assez avantageuse de ce studio vendéen est de mettre à disposition le savoir-faire des équipes du Puy du Fou. En effet, de nombreux ateliers servis par des professionnels sont nécessairement sur place, et cela toute l’année. Le but est donc de permettre aux équipes de tournage de bénéficier des ateliers de menuiserie, de joaillerie, de serrurerie, de pyrotechnie et d’avoir accès aux cascadeurs, danseurs et cavaliers, ou bien d’apprendre d’eux.
Le studio son est également à leur usage, de sorte qu’il soit possible d’aller de la composition de la musique jusqu’au mixage final. « Le Puy du Fou ayant beaucoup d’expérience dans la création sonore, cela est aussi un atout de pouvoir bénéficier des conseils et du savoir-faire de son équipe », confirme le directeur d’Épique Studio.
Si le célèbre parc a accepté de faire profiter de son savoir-faire, c’est « parce qu’avec le développement des séries et des grosses productions, nous avons pensé au besoin des équipes de production d’avoir des solutions de tournage simples, précise Augustin de Belloy, qui se veut aussitôt rassurant. Nous sommes ouverts à tout le monde ! Même pour les petits budgets, pour ceux qui ne peuvent pas suivre, nous avons à cœur de pouvoir proposer des solutions positives afin que les productions puissent se réaliser coûte que coûte. »
En pratique, le parc est totalement disponible aux tournages de début novembre à fin mars, et de manière épisodique de septembre à mai, hors des spectacles estivaux.
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En savoir plus : Épique Studio
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Crédits photographiques : Steìphane Audran