Dans le prolongement de la tribune publiée dans Libération, une quinzaine d’organisations professionnelles du cinéma font part de leur inquiétude face à la possible suppression des options artistiques facultatives au lycée.

« Faire un film est un travail d’équipe ; les faire aimer également, écrivent les organisations professionnelles du cinéma. Nous, les organisations cinématographiques partenaires des lycées à option cinéma, sommes très inquiets de voir les options artistiques menacées au sein des lycées, et avec elles, le travail au long cours mené depuis des années par les enseignants et leurs équipes pédagogiques, en collaboration avec les professionnels du cinéma. »

Le communiqué, signé par des organismes tels que l’ACID, l’AFCAE, le ROC, le SDI ou la SRF, s’inscrit dans le prolongement d’une tribune publiée le 15 février dernier dans le journal Libération et signée par quelque trois cents personnes : artistes, enseignants, parents d’élèves… Intitulé « L’art n’est pas un bonus », ce texte dénonce « la politique budgétaire restrictive qui risque de faire disparaître les enseignements optionnels artistiques ».

Le communiqué reprend dans ses grandes lignes les arguments développés de la tribune : égalité, émancipation des élèves par les arts, renouvellement du public par l’éducation scolaire, etc. « Une politique culturelle ambitieuse pour la jeunesse ne saurait être mise en œuvre par des restrictions budgétaires à cet endroit, poursuivent les organisations professionnelles. La défense de ces missions d’éducation à l’image que nous soutenons, définies comme prioritaires par la puissance publique et le CNC, est mise en danger par cette décision structurelle et budgétaire du ministère de l’Éducation nationale, faisant porter aux seuls lycées l’organisation et le coût des heures d’options artistiques facultatives. »

Rappelant leur soutien à la tribune publiée dans Libération, les organisations professionnelles du cinéma en appellent par ailleurs à signer une pétition en ligne.

Vanessa LUDIER