L’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) met en place trois types de prêts pour venir en aide, dans l’urgence, aux professionnels victimes de la crise sanitaire, économique et sociale.
Lors du 6e forum “Entreprendre dans la culture”, organisé les 5 et 6 novembre derniers par la Coursive Boutaric et la Burgundy School of Business, ateliers et conférences se sont déroulés en ligne pour réfléchir aux moyens de rebondir pendant et après la crise sanitaire. Réunissant plus de cent soixante participants, une vingtaine d’indépendants et représentants de structures culturelles sont intervenus sur différentes thématiques dont les outils de financement post-crise.
Parmi eux, Monica Dragan, chargée d’affaires à l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) présentait l’action de cet organisme qui accompagne chaque année environ 420 entreprises et associations culturelles et créatives. Quelles solutions l’IFCIC peut-il apporter dans le contexte actuel ?
« Encourager les banques à prêter, sans les concurrencer »
« Établissement de crédit créé il y a quarante ans à l’initiative du ministère de la Culture, nous sommes détenus à 51 % par des membres privés et à 49 % par l’État », introduit Monica Dragan, qui poursuit en présentant la mission d’intérêt général de l’IFCI, visant à faciliter l’accès au crédit bancaire des entreprises culturelles.
« Nous agissons pour encourager les banques à prêter, sans les concurrencer. Les entreprises culturelles ont des modèles économiques atypiques avec des éléments immatériels qu’il est difficile de valoriser, des cycles d’activité fluctuants, des retours sur investissements parfois longs, ou encore des fonds propres jugés faibles. Dans un monde bancaire qui est de plus en plus standardisé, ces spécificités génèrent parfois des difficultés d’accès au crédit et c’est sur ce plan qu’on intervient. »
Deux outils principaux avec taux d’intérêts bonifiés
Les deux outils de l’IFCIC sont la garantie sur le prêt bancaire et les prêts directs. La garantie proposée est de 70 %, jusqu’à 300 000 euros de crédit. Si celle-ci ne suffit pas, il existe un second levier, le prêt IFCIC pouvant aller jusqu’à plusieurs millions d’euros par emprunteur, avec un remboursement sur douze mois minimum. Pour toute demande de financement, il faut pouvoir présenter son projet, un plan de financement avancé et un prévisionnel d’activité sur trois ans minimum.
Pour répondre aux problèmes liés à la crise, l’IFCIC a renforcé ses moyens : « Nos prêts se déclinent en trois types avec des taux d’intérêt bonifiés. On a le prêt de trésorerie disponible jusqu’au 31 décembre, qui couvre les pertes réalisées pendant le confinement, les prêts de relance d’activité, pour amortir les charges incompressibles, et les prêts de développement et participatif, pour les projets ambitieux nécessitant des durées de remboursement plus longues. »
Dans une période où il est nécessaire de s’adapter, L’IFCIC apporte des solutions de garantie et de prêts qui peuvent pallier les pertes financières. Des moyens qui permettent de rebondir en complément des aides apportées par l’État.
Correspondante Bourgogne-Franche-Comté
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