Le cinéma et l’audiovisuel sont bouleversés par l’expansion des plates-formes internet. Avec leurs moyens gigantesques, elles propulsent films, séries et documentaires auprès d’une audience mondiale et menacent l’avenir des chaînes de télévision et des salles de cinéma.

Revue de presse

Dix ans après la sortie en salle du film Intouchables, qui l’a rendue célèbre, la superstar française Omar Sy reçoit, lundi 29 novembre, la Rose d’or de la performance de l’année pour son rôle dans Lupin, l’un des plus importants prix internationaux en matière de télévision. Cette série produite par les studios de cinéma français Gaumont est l’un des plus grands succès d’audience planétaires de la plate-forme vidéo américaine Netflix, qui, dans la foulée, a signé, en octobre, un mégacontrat pluriannuel avec l’acteur français devenu producteur exécutif.

Sans précédent pour la société californienne, qui revendique 213 millions d’abonnés dans le monde, ce contrat exceptionnel pour un acteur français démontre la puissance de Netflix, qui rebat les cartes de l’audiovisuel et du cinéma mondial jusque dans les relations avec les producteurs. Les chaînes de télévision et les salles obscures se retrouvent d’un coup marginalisées dans ce maelström inédit de la circulation internationale des œuvres.

Netflix productions monde

« La tendance est à la “glocalisation”, qui est l’accélération de la distribution de programmes issus d’histoires locales mais qui parlent à l’échelle globale, comme les séries espagnole La Casa de Papel, française Lupin ou, encore plus récemment, sud-coréenne Squid Game », relève Frédéric Vaulpré, directeur de Glance, l’entité internationale de l’institut de mesure d’audience Médiamétrie.

Les plates-formes mondiales dépensent désormais énormément d’argent chaque année dans des productions originales : 17 milliards de dollars (15 milliards d’euros) rien que pour Netflix en 2021, selon son patron fondateur, Reed Hastings. Là où les chaînes traditionnelles nationales ne dépensent que quelques centaines de millions d’euros par an dans le cinéma et l’audiovisuel. En France, le total cumulé pour tous les acteurs du secteur – stagnant depuis dix ans – est d’environ 1,1 milliard d’euros chaque année.

Lire l’article complet de Charles de Laubier sur le site du journal Le Monde (abonnés).

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