De L’avventura et La Notte à L’Eclipse en passant par La Fille au pistolet ou Drame de la jalousie, l’égérie du réalisateur Michelangelo Antonioni a régné sur le cinéma italien avec sensibilité et noblesse. Récipiendaire d’un Lion d’or en 1995, celle qui avait arrêté sa carrière cinq ans plus tôt est morte à l’âge de 90 ans.

Romaine de naissance, le 3 novembre 1931, Maria Luisa Ceciarelli – de son vrai nom – est d’ascendance sicilienne ; elle a d’ailleurs une partie de son enfance à Messine, ville portuaire située au nord-est de la Sicile, en face de la botte italienne. Elle acquiert la célébrité dans les années 1960, en devenant la muse d’Antonioni avec qui elle tourne cinq films. Elle est ensuite dirigée par les plus grands réalisateurs italiens de son temps : Mario Monicelli, Ettore Scola, Dino Risi, Alberto Sordi, etc., privilégiant également des œuvres volontairement destinées au grand public.

Atteinte d’une maladie dégénérative depuis de longues années, elle est morte à Rome ce 2 février 2022. « Adieu à Monica Vitti, adieu à la reine du cinéma italien, s’est aussitôt exprimé Dario Franceschini, ministre de la Culture italien. Aujourd’hui est un jour vraiment triste, une grande artiste et une grande Italienne disparaît. »

Voici une petite rétrospective en quelques films qui ont marqué sa filmographie…

L’avventura, de Michelangelo Antonioni (1960)

La Nuit, de Michelangelo Antonioni (1961)

L’Éclipse, de Michelangelo Antonioni (1961)

Le Désert rouge, de Michelangelo Antonioni (Lion d’or à Venise en 1964)

Modesty Blaise, de Joseph Losey (1966)

La Fille au Pistolet, de Mario Monicelli (1968)

Drame de la Jalousie, Ettore Scola (1970)

Nini Tirebouchon, Marcello Fondato (1970)

Moi, la femme, de Dino Risi (1971)

Poussière d’étoile, d’Alberto Sordi (1973)

 Le Fantôme de la liberté, de Luis Bunuel (1974)

 Scandale Secret, de et avec Monica Vitti (1989)

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